Armance, de Stendhal
Quel plaisir de relire ce roman si peu connu de Stendhal, et que j’avais découvert il y a bien 10 ans !!! Armance est un des meilleurs récits romantiques que je connaisse, avec Les Souffrances du jeune Werther de Goethe et La Confession d’un enfant du siècle de Musset.
Armance et Octave, deux cousins éloignés, s’apprécient depuis toujours, mais avec l’avancée vers l’âge adulte, les débuts en société, la découverte des travers de leurs proches et des mondains, les deux jeunes gens se rapprochent et se découvrent un goût commun pour la l’honnêteté et le sacrifice. Sans le savoir eux-mêmes, Armance et Octave finissent par s’aimer d’amour, mais, étrangement, cet amour les conduira à se tenir éloignés l’un de l’autre, à sacrifier leur bonheur personnel au bonheur social de l’autre. Armance, jeune fille sans fortune, se sait un mauvais parti pour Octave et se promet de ne jamais l’épouser. Octave, lui, s’est enchaîné à un double engagement : dans un accès d’orgueil personnel, il s’était promis de ne pas se marier avant 26 ans. Plus tard, il se promettra aussi de tout faire pour ne pas compromettre la réputation d’Armance, pour lui conserver une tranquillité sociale…
Entre amour et raison, intimité heureuse et rôles sociaux, contentement apaisé et crises d’angoisse, … de nombreuses thématiques romantiques apparaissent, sous la plume délicate de Stendhal qui peint avec merveille les tortures des sentiments amoureux, en même temps que les intrigues sociales qui se nouent autour de nos deux héros.
Si j’ai eu un peu de mal avec les déboires intérieurs d’Octave, qui s’interroge régulièrement, et sans avancer..., sur la place qu’il doit conquérir dans la société qui l’entoure, j’ai davantage apprécié le personnage d’Armance, forte, constante, attendrissante dans ses relations avec les autres.
Quant à la fin du roman… je l’avais totalement oubliée, et… quelle surprise !