Aux malheurs des dames, de Lalie Walker
Rappelez-vous : il y a quelques temps, Gio lançait un appel pour défendre Lalie Walker, l'auteur d'un roman policier qui situe son intrigue dans le prestigieux quartier du Marché Saint-Pierre, à Paris, et qui, pour cela, risquait des poursuites. Pour soutenir l'auteur, Gio nous a proposé de faire de ce récit une lecture commune. Voilà qui est donc fait !
Aux malheurs des dames est un récit qui commence très fort, nous introduisant d'emblée non seulement dans l'esprit machiavélique du criminel, mais également dans l'esprit torturé de ses victimes, qui ignorent tout du sort qui leur est réservé mais subissent jour après jour la violence de leur bourreau. Une histoire de vengeance, des enlèvements, une odeur étrange de brûlé qui envahit le Marché chaque jour, poussant ses propriétaires à faire évacuer les lieux, des messages étranges, des histoires de famille obscures, une jeune femme qui joue les enquêtrices, une petite histoire de coeur, tels sont les ingrédients qui tiennent le lecteur en haleine, tout au moins au début du roman...
En effet, par la suite, j'ai trouvé que le rythme ralentissait brutalement et ce, durant une grande partie du roman : les événements s'enchaînent logiquement, certes, mais justement, trop logiquement, sans grand suspense, sans retournement de situation, sans découverte surprenante. L'enquête n'a pas de grand intérêt, car elle se centre surtout sur les personnages de Rebecca, enquêtrice en herbe, et de Klein, jeune policier qui a du mal avec l'affaire. Or, ces deux personnages ne sont pas très hauts en couleur. J'ai davantage apprécié les victimes, attachantes, bien dessinées par l'auteur.
Quant à la fin... je vous laisse découvrir, mais le rythme s'est emporté si brusquement et si fortement que je ne suis pas parvenue à m'imaginer le dénouement, à le mettre en scène dans ma tête... C'est dommage...
Au final, une lecture facile, plaisante, mais qui ne m'a pas particulièrement marquée.
Dans tous les cas, espérons que la justice saura faire la part des choses, entre réalité et fiction, le 15 octobre, jour du procès, d'après le site de Lalie Walker.