L'Homme qui souriait, de Henning Mankell
Il y a des auteurs de romans policiers que l'on reconnaît essentiellement grâce à leur personnage, THE détective. C'est le cas de Mankell, avec le très célèbre Kurt Wallander, policier rugueux et solitaire, qui excelle dans l'art des déductions en même temps que des intuitions.
Au début de L'Homme qui souriait, l'auteur nous met face à un Kurt Wallander en congé depuis un an et demi, à cause d'une dépression dont il peine à sortir. Un Kurt Wallander anéanti, doutant de sa vie, de son passé, de son avenir, car l'homme qu'il a tué dans le cadre de son service ne cesse de le hanter. Une issue semble alors se dessiner : la démission ! Mais cet acte sera évité lorsque Wallander apprendra la mort d'un de ses amis, Sten Torstensson, qui était venu lui demander aide et conseils quelques jours plus tôt, et qu'il avait éconduit sans ménagement... La culpabilité et son instinct de policier le poussent donc à reprendre du service pour cette enquête difficile et dangereuse, dominée par "l'homme qui souriait", personnage puissant qui ne semble craindre personne...
Une très bonne lecture estivale, que ce roman policier bien ficelé par Mankell, dans lequel j'ai le plus apprécié les cheminements intérieurs de Wallander, dont les réflexes policiers et les intuitions nous sont révélés tout au long de l'enquête, à mesure qu'il les redécouvre après un an et demi d'absence, mettant à jour un esprit torturé, certes, mais également d'une remarquable intelligence.