Le Siècle 1, La Chute des géants, de Ken Follett
Ahhhh ! quelle satisfaction d’avoir eu entre les mains, et d’avoir dévoré ce gigantesque premier opus de la nouvelle série de Ken Follett, après tant d’attente !
Le Siècle est une série historique d’apparemment trois volets, qui vise à dépeindre l’Histoire mondiale du XXe siècle, à travers à la fois le destin des pays et de leurs dirigeants, et celui des gens tout à fait ordinaires comme vous et moi. Un roman historique, donc, mais qui conserve cette patte romanesque propre à Follett, que j’ai découverte dans Les Piliers de la terre ou Un Monde sans fin, et qui nous fait tourner les pages de son roman l’air de rien, et sans doute même avec une impatience grandissante à mesure que l’on avance dans l’intrigue et que l’on s’attache aux personnages.
Car c’est cela, la grande force des romans de Follett : l’auteur prend vraiment le temps, au cours de ses 998 pages, de tracer des portraits précis, vivants, humains de ses personnages si bien que ceux-ci nous finissent par faire comme partie de notre vie, par nous accompagner dans nos réflexions, dans nos rêves, dans nos déambulations… Ainsi, les craintes, les conflits, les amitiés, les relations familiales tout comme les passions amoureuses et politiques de Billy et Ethel Williams, Maud Fitsherbert, Walter von Ulrich, Lev et Grigori Pechkov… sont constamment là, quelque part dans un coin de notre esprit.
L’autre qualité des romans historiques de Ken Follett, c’est de parvenir à rendre l’ambiance d’une époque : manières de vivre, de se vêtir, de parler, de considérer les rapports sociaux ; impacts des décisions sociopolitiques, combats de certaines castes sociales pour conquérir une dignité… Ce roman, La Chute des géants, qui commence en 1911, nous rapporte donc comment les pays les plus avancés ont basculé dans la guerre, en même temps qu’ils se voyaient contraints, sur le plan national, à abandonner leur mode de vie dépassé, où la noblesse minoritaire dominait les autres castes sociales. L’Angleterre, la Russie, la France, l’Allemagne sont les nations que Ken Follett a prises pour centre de son roman, abordant à la fois leur inéluctable avancée vers le conflit mondial, et les tensions intérieures qu’elles ont connues : place de la femme, droit de vote, conditions de travail des mineurs… Tout cela fait de ce roman un récit passionnant, qui permet de comprendre plus en profondeur ce chapitre essentiel de notre histoire, sans pour autant tomber dans le didactique ou dans l’historique pur.
Enfin, je ne peux pas clore ce billet sans rendre hommage à l’auteur, que, vous l’aurez compris, j’adule, pour les personnages féminins qu’il parvient à créer à chaque fois, des femmes qui sont pleines d’ardeur, de passion, de force et qui ne peuvent que susciter l’admiration.
Voilà, en bref, j’adore, lisez-le !
Et un billet de plus pour le challenge Histoire, dont je ne me suis pas occupée depuis longtemps!