Deuils de miel, de Franck Thilliez
Cette nouvelle enquête du commissaire Sharko se situe après la mort accidentelle de sa femme et de sa fille, événement qui, on le comprend, l’a ravagé et l’a déstabilisé au plus profond de lui-même, bien plus qu’il ne l’aurait pensé, comme nous le découvrons à mesure qu’avance le récit, avec les cauchemars et autres hallucinations qui peuplent ses nuits, et même, plus tard, ses journées.
Une enquête l’aide à reprendre provisoirement pied : une femme nue et entièrement rasée est découverte morte dans une église, morte parce que ses organes auraient implosé de manière inexplicable. Le meurtrier n’en est pas à son coup d’essai et plus Sharko avance dans son enquête, plus il découvre que l’homme qu’il recherche est un véritable maître du crime, recherchant la perfection dans son acte meurtrier, celle qui lui permettra de faire ressentir le plus de souffrance, le plus longtemps possible, physiquement et psychologiquement.
Un roman qui nous emmène donc à la limite du soutenable quant à cette volonté de faire souffrir, lentement et sûrement.
Un roman qui se lit très bien, dont le rythme est prenant même si les tiraillements intérieurs de Sharko sont au début difficiles à suivre tant ils sont déstabilisants… Mais en lisant les derniers chapitres, on comprend l’effet qu’a voulu ménager l’auteur, et ce n’est pas mal du tout !
A lire, donc, pour passer un bon moment à frissonner !