Green River, de Tim Willocks
Green River, un pénitencier de haute sécurité aux Etats-Unis, qui rassemble des criminels de tous bords, violeurs, meurtriers, simples voleurs, psychopathes… Où se trouve le pouvoir ? Qui est le plus respecté, le plus craint ? Qui montre son angoisse ? Qui pleure sous l’emprise de la peur ? Qui hurle sous les coups vengeurs ? Qui montre de la compassion ? De l’indifférence ? Telles sont les questions quotidiennes de ces hommes, questions qui décideront de leur survie ou de leur mort à Green River, lieu où la haine, la violence et les tensions raciales sont omniprésentes.
Là, le docteur Ray Klein, qui purge sa peine pour viol, est guidé par un mot d'ordre, "Rien à foutre", qui lui permet de survivre depuis plusieurs années. Rien à foutre, c'est-à-dire ne pas se préoccuper des autres, des cris, des pleurs, des réjouissances, rester à l'écart. L’heure est grave pour Klein : la commission doit décider de sa prochaine libération. Mais, alors que la liberté approche, une émeute éclate à Green River et la psychiatre judiciaire Juliette Devlin, très proche de Klein, s’y trouve mêlée. Dès lors, pour le docteur, il s’agira non seulement de survivre à la violence démesurée qui se propage dans la prison, mais également de venir en aide à Juliette Devlin.
Autant le dire tout de suite, j’ai eu du mal avec cette lecture. Tout d’abord, en raison de la violence extrême, vraiment crue, qui s’y étale : description de tortures, vocabulaire ordurier à tout bout de champ... Je sais, j’aurais dû m’y attendre vu le thème, mais quand même, ça m’a gênée et le face à face avec les mots a exacerbé cette violence, chez moi.
Ensuite, j’ai eu du mal à cause du rythme, très lent au début, le narrateur prenant le temps de poser le décor, les personnages, les différents clans et tensions. Toute cette présentation prend quand même 150 pages avant que n’éclate l’émeute et que le rythme s’accélère, mais sans pour autant m’entraîner à sa suite. Je vous avouerais que j’ai sauté quelques pages, que j’en ai lues d’autres en diagonales, histoire d’arriver rapidement à la fin et de fermer le roman.
Une première expérience peu concluante avec Tim Willocks, donc... Dommage!