L’Etrangleur de Cater Street, de Anne Perry.
Je ne connaissais pas du tout l’auteur et c’est dans le cadre du challenge Polar 2011 que j’ai eu l’occasion d’ouvrir L’Etrangleur de Cater Street, un roman policier anglais qui se lit, ma foi, très bien !
Nous nous situons dans le Londres des années 1880, au sein d’une famille bourgeoise, les Ellison, très à cheval sur les bonnes manières et les distinctions sociales, mais qui voit son quotidien et ses certitudes bousculés par la série de meurtres qui frappe les jeunes femmes du quartier, quelle que soit leur origine sociale. La jeune Charlotte Ellison, qui refuse de se plier aux bienséances et de se taire, sous prétexte qu’elle est une femme, s’intéresse de près à ces crimes et tente de comprendre la folie du meurtrier. Cela l’amènera à faire la connaissance de Thomas Pitt, de Scotland Yard, inspecteur fantasque et dérangeant par sa perspicacité.
Ce roman a déclenché plusieurs réactions durant ma lecture. Tout d’abord, il y a eu un sentiment de révolte, d’énervement face à la description de la société victorienne et de ses mœurs (hiérarchie sociale à outrance, droits des femmes inexistants…) : voir évoluer une « bonne famille » dans ce contexte a été une véritable souffrance pour la féministe qui se cache en moi. Ensuite, tout de même, il y a eu un intérêt grandissant pour l’enquête et le talent de Anne Perry à nous faire pénétrer dans les revers de ce monde qui se voudrait parfait, puritain, mais qui, finalement, a des failles capables de le déstabiliser…
Une belle découverte, donc, et c’est avec plaisir que je récidiverai avec l’auteur !
Et hop, 2/20 pour le challenge (il était temps que je commence!) :
Précédent polar : Un monde sans fin, de Ken Follett (1/20)