Tess d’Urberville, de Thomas Hardy
Un grand coup de cœur pour ce roman classique de la toute fin du XIXe siècle anglais, qui a fait scandale lors de sa parution !
Le récit rapporte les aventures de Tess Durbeyfield, jeune paysanne sans éducation qui voit sa vie basculer lorsque ses parents se mettent en tête de la placer auprès des d’Urberville, une très vieille famille noble à laquelle ils sont convaincus d’appartenir, de loin. Obéissante et naïve, Tess fait les démarches demandées et rencontre ainsi Alec d’Urberville, jeune héritier de la famille, qui accepte de l’employer mais pour mieux la séduire… Le jeune homme, sans scrupule, parvient à ses fins, ne reconnaît pas l’enfant qui naît suite à cette liaison et laisse Tess affronter ses ennuis seule, notamment lorsque ce jeune enfant meurt.
A partir de là, il s’agira pour la jeune femme honnie d’apprendre à vivre isolée, à se reconstruire malgré cette faute qui pèse sur ses épaules, sur sa vie de famille et sur le regard lourd de reproches que ses parents portent sur elle. Entre honte et lutte quotidienne pour garder sa dignité, Tess parcourra le pays à la recherche d’un lieu assez éloigné pour lui permettre de mener une vie normale, tout en se refusant à accepter à nouveau l’amour qui frappera malgré tout à sa porte…
Si je devais faire une analogie avec de grands auteurs, classiques ou modernes, quitte à me faire jeter des pierres, je dirais que ce roman est un beau mélange d’Emile Zola, dans tout ce qu’il a d’obscur, de dérangeant et en même temps de si perspicace sur la société, et de Ken Follett, pour son rythme intense, ses rebondissements sans fin et ses personnages mauvais vraiment très mauvais. Avis aux amateurs…
J’ai passé un excellent moment avec un roman que j’avais acheté il y a plusieurs années et j’espère que les autres romans de Thomas Hardy sont du même acabit !