Un cri d’amour au centre du monde, de Kyoichi Katayama
Encore un livre emprunté au hasard à la bibliothèque, mais qui, cette fois, me laisse un petit goût de déception après lecture…
Un cri d’amour au centre du monde est présenté par l’éditeur comme un « véritable phénomène de société », un véritable best-steller japonais. C’est un roman assez rapide à lire qui porte sur le deuil d’un être aimé, essentiellement.
Sakutaro et Aki sont deux jeunes gens qui se connaissent depuis le collège et qui voient leurs sentiments passer de l’amitié à l’amour, puis à la détresse lorsque Aki est atteinte de leucémie et meurt suite à cette maladie. Dès lors, il va s’agir pour Sakutaro d’apprendre à vivre avec ce vide, d’apprendre à faire son deuil, au sortir de l’adolescence à peine. Une thématique dure, assurément, qui touche aussi bien aux sentiments d’amour, qu’aux sentiments de filiation ou d’amitié, car Sakutaro ne se retrouvera pas seul dans cette épreuve.
Certains passages sont, il est vrai, émouvants. Les personnages sont également attachants de par la force de leur amour et de leur relation. Mais… que ce soit le style de l’écriture, la composition du récit entre retours en arrière et introspections, je n’ai vraiment pas accroché. Je n’ai pas retrouvé cet esprit à la fois pénétrant et tout en discrétion qui fait le charme, selon moi, de la littérature japonaise. Là, ça aurait pu être écrit par un auteur de n’importe quel pays, ça aurait été la même chose. En ouvrant ce roman, j’étais plus à la recherche du style japonais que d’un récit tragique, et je ne l’ai pas trouvé.
Une déception, donc, alors que je m’attendais à un grand rendez-vous.