L'Ame du mal, de Maxime Chattam
Je connaissais déjà Chattam à travers des œuvres de science-fiction, et j’avais beaucoup aimé (L'Autre Monde 1 et 2). Lorsque Pimprenelle nous a proposé d’en faire son auteur du mois de mai, je me suis dit que c’était l’occasion de découvrir son côté obscur, ses œuvres policières. Voilà qui est chose faite, et je récidiverai, assurément !
L’Ame du mal est une œuvre très particulière, qui m’a surprise, ce qui est assez rare pour un policier.
Tout d’abord, par le fait que le roman commence par une résolution : Juliette Lafayette, enlevée par un tueur en série particulièrement cruel, est sauvée in extremis par l’inspecteur Joshua Brolin, contraint de tuer le criminel pour éviter une nouvelle victime. L’histoire reprend un an après. Alors que tous semblent en bon chemin pour oublier cette sordide histoire, voilà que des crimes similaires ont lieu dans la région, mettant à nouveau en péril Juliette et obligeant Brolin à se questionner sur les rituels du meurtrier, sur les raisons qui le poussent à mutiler ses victimes et à leur brûler le front à l’acide… Ce choix narratif rend le récit plus intrigant encore, puisqu’on fait sans cesse des va-et-vient avec le début pour essayer de comprendre, de deviner, et qu’on se demande comment l’histoire va pouvoir rebondir après ce pré-dénouement.
Le second élément qui m’a surprise, c’est d’avoir à faire à un inspecteur-profiler. Pour ceux qui connaissent, je me suis retrouvée dans l’univers d’Esprits Criminels (la série), mais en livre… Autant dire que la tension et l’angoisse que peut procurer cette immersion dans l’esprit d’un tueur sont exacerbées. Brolin se met dans la peau du criminel, imagine son parcours chez les victimes, ses pulsions, ses pensées les plus terrifiantes et le récit trouve toute son originalité ici, selon moi.
Bien sûr, rien que pour retrouver Brolin, je lirai la suite de cette trilogie sur le mal car j’ai passé un très bon moment avec L’Ame du mal.
Seuls bémols : des passages parfois trop gores pour moi, que j’ai parcouru en diagonale, et une fin un peu facile, qu’on devine facilement…
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